Le webmarketing, un monde sans foi ni loi ?
#Je suis Charlie, un événement pas comme les autres
Nous n’aurons pas l’indécence de vous faire part des chiffres incroyables du web sur la requête Charlie Hebdo ou le hashtag #jesuischarlie. Si l’analyse de l’émotion est un enjeu fort pour les journalistes, les sociologues voire les politologues, elle n’a pas sa place chez nous. Ici, on parle e-commerce, webmarketing, rien à voir avec l’émotion nationale. On est très loin des notions d’engagement social, politique voire même d’éthique. A première vue d’ailleurs, tout est bon pour faire parler de soi, pour faire le fameux buzz.
Les marchands du temple à la poursuite des caricaturistes athées !
Les Echos ont révélé que dans la journée du 13/01/2015, une cinquantaine de dépôts de marques ont été réalisés en France. Mais nos voisins européens ont fait mieux car dès le 8 janvier, une demande a été faite au Benelux. Il est évident que ces demandes ont dû être faites pour venir en aide au journal satirique déjà en difficulté avant les meurtres…
On notera tout de même la réaction de l’INPI rejetant toutes les demandes par un communiqué :
Depuis le 7 janvier, l’INPI a reçu de nombreuses demandes de marques « Je suis Charlie », ou faisant référence à ce slogan.
L’INPI a pris la décision de ne pas enregistrer ces demandes de marques, car elles ne répondent pas au critère de caractère distinctif.
En effet, ce slogan ne peut pas être capté par un acteur économique du fait de sa large utilisation par la collectivité.
Par contre, si l’on s’intéresse aux Etats-Unis, la situation semble bien différente. Des dépôts de marque auraient été réalisés sur le site de l’Upsto.
Qui a créé le logo Je suis Charlie ?
Par bonheur dirons-nous, son créateur n’a fait que réagir à une actualité qui le dépassait comme nous tous. Il dit s’être inspiré de la typographie du journal et avoir été influencé par le Livre où est Charlie ? Ainsi, c’est Joachim Roncin, directeur artistique et journaliste musique au magazine gratuit Stylist, qui a publié sur son compte @joachimroncin ce logo moins d’une demi-heure après l’attentat. Et surtout, il n’a jamais voulu faire valoir un droit d’auteur dans un moment pareil et ne l’a jamais envisagé ! On le salue !
Newsjacking et Charlie Hebdo, que fallait-il ne pas faire ?

Et pendant ce temps-là, le webmarketing continue son chemin
e-Bay veut marquer son engagement et son soutien
En France, nous donnerons à Charlie Hebdo, les éventuelles commissions perçues par eBay sur les ventes de magazines et produits de Charlie Hebdo liées à cette tragédie.
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